La réplique cachée dans la réplique

Où l’on écrit un dialogue à plusieurs.

Lithographie représentant une femme se réveillant dans un lit.
Henri de Toulouse-Lautrec, Femme se réveillant au lit, 1896 (The Art Institute of Chicago).

Voici donc comme promis la première réplique du dialogue que nous écrirons ensemble ce week-end : « Paul, Paul, réveille-toi, rhabille-toi, mes parents arrivent, disait Julie en lui secouant l’épaule. Mais dépêche-toi, idiot. » Cette réplique n’est ni bonne ni mauvaise, juste un prétexte pour lancer votre imagination.

Deux personnages dont je ne connais pour l’instant que les prénoms, à vous de m’en apprendre davantage. Ne faites pas intervenir les parents (si jamais ils doivent intervenir) avant la fin du premier tour (quand chacun aura écrit une réplique), j’ai l’impression que ce sera mieux pour la tension de la scène.

En plus de ceux que j’ai donnés mardi dans ma précédente lettre (et hier sur YouTube), je me permets un dernier conseil : ne cherchez pas à écrire la meilleure réplique du bœuf, mais tentez plutôt à chaque fois de surestimer la réplique précédente, même et surtout si elle vous semble plate ou sans intérêt. Car dans toute réplique il y en a une autre qui se cache, un potentiel latent qu’il s’agit de découvrir et réaliser. En surestimant une réplique, vous l’acceptez d’emblée au lieu de la bloquer. (Une manière de bloquer ma réplique serait de faire dire à Paul quelque chose du genre : « Mais non, c’est la télé qui est restée allumée. » Le dialogue prend fin avant même de commencer.)

En cherchant le meilleur (quitte à l’inventer) dans ce qui précède, on en oublie de vouloir être à tout prix original, et on ne risque pas ainsi de ne pas l’être, ou de bloquer son imagination ou le dialogue.


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  • Toute question relative à l’exercice est à poser dans le salon #2021-novembre du Discord du Club.